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6 février 2009
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15:53
Imaginez que vous soyez à la recherche du prince charmant et que (oh ! chance) vous pensiez l'avoir trouvé au détour d'une annonce.
Voilà déjà une bonne nouvelle.
Vous décidez de vous téléphoner et là.... vous commettez l'erreur de votre vie.
Si je vous dit que vous l'avez sans doute déjà commise sans meme vous en appercevoir, qu'il suffit de quelques secondes pour la faire et qu'elle mène irréparablement vers la fin de la relation alors que vous ne l'avez pas commencé ca vous dit quelque chose ?
Non ?
Ben çà ne me disait rien non plus jusqu'à ce que je me demande pourquoi, alors que j'avais passé un moment téléphonique excellent la première fois, je commençais à sentir que ca cloche au second pour décrocher au troisième.
Ca s'appelle tout bêtement "chercher à faire bonne impression".
Vous avez le gars au bout du fil et votre cerveau enregistre tout de suite son ton de voix, son vocabulaire et vous fourni une image de ce que qu'il croit qu'il aime ou n'aime pas. Avant meme de vous en rendre compte vous allez adopter son comportement ce qui va LUI donner à croire que vous êtes comme lui.
Au second appel alors que vous voulez mieux le connaitre et vous détendez un peu, pour peu que vous soyez différents, le décalage se produit alors et devient de plus en plus prononcé avec le temps.
C'est là que se produit la seconde erreur fatale : faire semblant de ne pas s'en appercevoir.
Le gars vous parait correct mais trop si ou pas assez çà et vous vous dites que, bon, vous pouver vous y adapter.
De son côté, s'il est toujours intéressé, il va penser qu'il est OK et accentuer ses traits de caractère (après tout vous lui avez donné à penser que vous les partagiez).
Avant même de vous en rendre compte vous n'êtes plus vous. Dans le meilleur des cas le problème se résout vite par un "finalement en discutant avec lui c'était pas çà".et s'aggrave avec le temps qui passe au pire.
Marc est un type intéressant. Middle class, intellectuel mais qui a tellement baigné dans la culture qu'il vous parle de la dernière pièce de x comme vous parleriez du dernier feuilleton.
Moi j'aime bien la culture mais pas tout le temps et pas à toutes les sauces.
J'aime le théatre de temps en temps, discuter de choses sérieuses de temps en temps, dévorer des bouquins de psychologie de temps en temps.
Oui mais à choisir je préfère regarder le dernier film d'horreur, discuter d'internet, lire Stephen King ou jouer à World of Warcraft !
Dnc premier coup de téléphone. On parle de tout, de rien, il me parle des USA, de Racine (l'auteur classique), du syndrome de Stendhal.*
Ok, je connais, je peux assurer et pour lui faire plaisir on parle culture.
Interessant.
Deuxième appel : Il me parle d'opéra, de musique classique, de cinéma contemporain. Je commence à m'ennuyer. J'ai horreur de l'opéra. En fait j'adore la musique classique mais dès qu'il y a des paroles ca me gâche tout... Quant au cinéma, mon dernier film en date est "Twilight".
Persuadé d'avoir à faire à une intello il me parle de son QI. Manque de pot le mien est de 140 et pour être totalement honnête je vois mal à quoi il m'a servi. En tout cas je suis pas mieux lottie que la moyenne pour autant et je ne considère pas çà comme un avantage... Au contraire même des fois.
Résultat en deux mois de fréquentations je me suis ennuyée ferme. Impossible d'en apprendre plus sur ce qui m'intéresse, c'est à dire LUI. Impossible d'être moi (c'est à dire la rigolote de service qui peut bouffer des spaghettis d'une main en jouant à World of warcraft d'une autre aujourd'hui et collectionner les timbres ou tricoter le lendemain) sans avoir le droit à des remarques du genre "t'es fatiguée aujourd'hui ? Je suis sérieux là.. Tu penses quoi de ....." ou "non, ne me dis pas que tu as une DS ? C'est pour les débiles !".
Certes j'ai appris plus en deux mois qu'en un an de lecture du Monde mais bon sang je me suis fais c....
La prochaine fois que j'ai un gars au téléphone je commencerai par les spaghettis.
Comme çà il au moins il sera agréablement surpris..
En espérant bien sûr qu'il parle de spaghettis pour faire bonne impression parce que y a spaghettis et spaghettis tout de même !
* pour faire court c'est un phénomène psychologique induit par la vue de belles oeuvres (z'avez déjà entendu parlé de personnes ayant eu des hallucinations devant un tableau et évanoui devant une statue ? Ben c'est çà)
Voilà déjà une bonne nouvelle.
Vous décidez de vous téléphoner et là.... vous commettez l'erreur de votre vie.
Si je vous dit que vous l'avez sans doute déjà commise sans meme vous en appercevoir, qu'il suffit de quelques secondes pour la faire et qu'elle mène irréparablement vers la fin de la relation alors que vous ne l'avez pas commencé ca vous dit quelque chose ?
Non ?
Ben çà ne me disait rien non plus jusqu'à ce que je me demande pourquoi, alors que j'avais passé un moment téléphonique excellent la première fois, je commençais à sentir que ca cloche au second pour décrocher au troisième.
Ca s'appelle tout bêtement "chercher à faire bonne impression".
Vous avez le gars au bout du fil et votre cerveau enregistre tout de suite son ton de voix, son vocabulaire et vous fourni une image de ce que qu'il croit qu'il aime ou n'aime pas. Avant meme de vous en rendre compte vous allez adopter son comportement ce qui va LUI donner à croire que vous êtes comme lui.
Au second appel alors que vous voulez mieux le connaitre et vous détendez un peu, pour peu que vous soyez différents, le décalage se produit alors et devient de plus en plus prononcé avec le temps.
C'est là que se produit la seconde erreur fatale : faire semblant de ne pas s'en appercevoir.
Le gars vous parait correct mais trop si ou pas assez çà et vous vous dites que, bon, vous pouver vous y adapter.
De son côté, s'il est toujours intéressé, il va penser qu'il est OK et accentuer ses traits de caractère (après tout vous lui avez donné à penser que vous les partagiez).
Avant même de vous en rendre compte vous n'êtes plus vous. Dans le meilleur des cas le problème se résout vite par un "finalement en discutant avec lui c'était pas çà".et s'aggrave avec le temps qui passe au pire.
Marc est un type intéressant. Middle class, intellectuel mais qui a tellement baigné dans la culture qu'il vous parle de la dernière pièce de x comme vous parleriez du dernier feuilleton.
Moi j'aime bien la culture mais pas tout le temps et pas à toutes les sauces.
J'aime le théatre de temps en temps, discuter de choses sérieuses de temps en temps, dévorer des bouquins de psychologie de temps en temps.
Oui mais à choisir je préfère regarder le dernier film d'horreur, discuter d'internet, lire Stephen King ou jouer à World of Warcraft !
Dnc premier coup de téléphone. On parle de tout, de rien, il me parle des USA, de Racine (l'auteur classique), du syndrome de Stendhal.*
Ok, je connais, je peux assurer et pour lui faire plaisir on parle culture.
Interessant.
Deuxième appel : Il me parle d'opéra, de musique classique, de cinéma contemporain. Je commence à m'ennuyer. J'ai horreur de l'opéra. En fait j'adore la musique classique mais dès qu'il y a des paroles ca me gâche tout... Quant au cinéma, mon dernier film en date est "Twilight".
Persuadé d'avoir à faire à une intello il me parle de son QI. Manque de pot le mien est de 140 et pour être totalement honnête je vois mal à quoi il m'a servi. En tout cas je suis pas mieux lottie que la moyenne pour autant et je ne considère pas çà comme un avantage... Au contraire même des fois.
Résultat en deux mois de fréquentations je me suis ennuyée ferme. Impossible d'en apprendre plus sur ce qui m'intéresse, c'est à dire LUI. Impossible d'être moi (c'est à dire la rigolote de service qui peut bouffer des spaghettis d'une main en jouant à World of warcraft d'une autre aujourd'hui et collectionner les timbres ou tricoter le lendemain) sans avoir le droit à des remarques du genre "t'es fatiguée aujourd'hui ? Je suis sérieux là.. Tu penses quoi de ....." ou "non, ne me dis pas que tu as une DS ? C'est pour les débiles !".
Certes j'ai appris plus en deux mois qu'en un an de lecture du Monde mais bon sang je me suis fais c....
La prochaine fois que j'ai un gars au téléphone je commencerai par les spaghettis.
Comme çà il au moins il sera agréablement surpris..
En espérant bien sûr qu'il parle de spaghettis pour faire bonne impression parce que y a spaghettis et spaghettis tout de même !
* pour faire court c'est un phénomène psychologique induit par la vue de belles oeuvres (z'avez déjà entendu parlé de personnes ayant eu des hallucinations devant un tableau et évanoui devant une statue ? Ben c'est çà)
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